La moralisation de la vie publique

Il est bon de ne pas tout mélanger quand on parle de moralisation de la vie politique. La corruption  dans le monde des affaires et du sport détourne de l’argent mais en politique, en plus, elle détourne de l’argent public qui provient de nos impôts ou qui aurait du être versé en impôt.

Les exemples ne sont pas si fréquents. Actuellement Petrobras au Brésil concerne des députés. Pour les députés Cahuzac et Thévenoud, il s’agissait  de fraude fiscale en principe récupérée avec majoration et amendes. Pour Tapie la récupération prendra du temps… Ces histoires ont au moins permis une loi de moralisation et de transparence et vont initier un état d’esprit plus conforme à notre déclaration d’août 1789.

Elles nous montrent l’importance de médias libres et d’une justice indépendante du pouvoir, bénéficiant de moyens suffisants pour une meilleure efficacité.

Tout autres sont les phénomènes de clientélisme et les copinages avec les amis ou la famille. Ce n’est pas de la corruption mais il s’agit encore d’argent public employé de façon discutable. Il s’agit d’actes légaux actuellement mais qui nous décrédibilisent aux yeux de nos voisins de l’Europe du nord dont les mœurs sont moins laxistes en la matière.  À Saint-Nazaire, ce copinage peut prendre la forme d’aides à certaines associations. C’est partout pareil, direz-vous. Pourquoi ne pas le pratiquer nous aussi alors ? On pense au clientélisme que l’on prête aux Balkany, à Serge Dassault…

Il convient d’aider les associations qui font du bon travail à condition qu’elles subissent des contrôles et une mise en concurrence.
Enfin les conflits d’intérêt sont parfois inévitables dans le privé et le public. Ils doivent être signalés comme la loi le prévoit déjà et évités lorsque l’on a des responsabilités politiques.