Introduction

Emmanuel Macron a changé d’avis concernant la dépénalisation du cannabis. La candidate Arlette Laguiller qui a précédé pendant des années Florence Artaud à Lutte ouvrière, une militante considérée comme intègre, avait aussi changé d’avis sur la question. En 2002,  mon confrère, le Professeur Costantin de Rouen, que j’ai fait venir deux fois à Saint-Nazaire pour des conférences sur ce sujet mal connu, lui avait expliqué, comme à tous les candidats aux présidentielles, le risque de cette substance sur l’avenir des cerveaux de nos jeunes jusque 25 ans et donc sur les répercussions en terme de santé, handicap psychiatrique, accidentologie routière pour le pays. Aprés 30 ans, ce risque se modifie et il s’agit de protéger principalement les jeunes et d’agir au collège et au lycée. Ce membre éminent de l’Académie de médecine informe nos responsables sans relâche et certains l’écoutent. Mais pas tous ! Dans cinq ans, soyons clairs, il y aura toujours des cannabinophiles en très grand nombre. Je suis en désaccord sur certains points avec le Professeur Costantin qui est un grand spécialiste  mais je souhaite au moins que notre pays qui est le plus gros consommateur d’Europe subisse une décrue. Car on n’obtiendra pas grand résultat contre le chômage des jeunes, l’accidentologie, les suicides, le coût de la santé, le risque de cancer et bien d’autres drames si cette courbe-là ne s’inverse pas comme elle s’est inversée ailleurs.  Ce n’est donc pas une fatalité. Le triste record du monde de la consommation d’alcool est loin derrière nous avec une consommation qui a diminué de moitié en quelques décennies. Mais on a mis le paquet en terme de prévention. Qui a le courage de parler du risque du cannabis à nos concitoyens ? Ce dossier apporte des données scientifiques irréfutables. Ensuite, à chacun d’exercer son esprit critique et aux institutions et aux ministres d’agir.

Alléger le travail de la police et de la justice, oui, bien sur ; légaliser le cannabis et donner un signal mensonger d’absence de risque à nos jeunes, non, c’est aujourd’hui criminel et les hollandais regrettent leur dépénalisation qui n’a rien changé pour l’instant. Dans 5 ou 10 ans, on verra. Faire du jeunisme comme au PPS ou à France insoumise, non. Aimer les jeunes non en les flattant mais en les protégeant oui. Cela est simple même si le sujet est à l’évidence complexe.